Je vous le dis souvent, j’adore mon métier et je n’en changerai pour rien au monde. Pourtant, il est souvent mis à mal par les médias et le documentaire diffusé sur France 5 « Naturopathie, un peu, beaucoup, à la folie » n’échappe pas à la règle. J’ai voulu le regarder et bien évidement, j’en suis ressortie très tourmentée… En colère aussi contre ces gens dont les pratiques dogmatiques et irrespectueuses font beaucoup de mal à mon métier mais aussi et surtout à celles et ceux qui font appel à eux ! Contre la justice aussi qui n’a semble t-il pas suffisamment de pouvoir pour stopper ces individus dangereux. En colère aussi de ne pas avoir entendu la FENA ou l’OMNES, deux organisations qui oeuvrent justement pour que le métier de naturopathe soit mieux réglementé et enfin reconnu.
Et puis, le hasard (mais est-ce vraiment un hasard) a voulu que je rencontre le professeur Séralini*connu pour ses travaux de recherches sur les OGM, et son intégrité mise à mal par le rouleau compresseur Bayer-Monsanto.
Et c’est alors que je me suis souvenu du chemin qui m’avait mené à la naturopathie.
Lorsque qu’en 2002, la neuro-pédiatre m’annonçait la maladie incurable de mon fils et son espérance de vie réduite, j’étais effondrée. Puis, j’ai cherché à mettre toutes les chances de son côté pour améliorer sa qualité de vie. J’avais confiance en la médecine que je laissais faire pour guérir mon enfant mais j’avais aussi besoin de tout tenter à mon niveau pour ralentir peut-être la progression de la maladie. Je me suis aussi à l’époque beaucoup impliquée dans l’association ELA afin de récolter des fonds pour faire avancer la recherche contre les leucodystrophies.
Mais j’ai aussi décidé de mettre en place l’hygiène de vie la plus appropriée pour Maxence. Avec une alimentation la plus saine possible et des produits de qualité biologique. Les pesticides étant nocifs pour le cerveau, ce n’était pas la peine d’en rajouter non ?
Avec de l’observation, une écoute attentive et beaucoup d’amour évidement mais aussi d’autres outils comme la pratique de l’équitation, du vélo et de la musique…
Il n’y a rien de pire que de se sentir impuissant et tout cela me permettait d’agir à mon niveau.
Et c’est comme cela que petit à petit j’ai eu envie de devenir naturopathe… et que j’ai aussi compris, au fil de mes 3 années d’études que je ne pourrais pas le sauver.
Pendant 21 ans, j’ai accompagné mon fils de toutes mes forces sur le chemin d’une vie que la maladie entrave chaque jour un peu plus.
Sur ce chemin, nous avons rencontré des docteurs, infirmières, aides soignantes ou encore kinésithérapeutes exceptionnel.les de gentillesse et de compétence professionnelle.
Nous avons aussi rencontré quelques fois des professionnels peu recommandables. Je me souviens d’une fois … Maxence vomissait beaucoup et j’avais pris rdv avec le médecin généraliste qui remplaçait notre médecin traitant alors en vacances. Celui-ci a tout simplement refusé de nous recevoir ! Les consultations avec les enfants handicapés duraient trop longtemps selon lui et il n’était pas suffisamment payé pour cela ! Ce médecin avait visiblement oublié son serment mais à quoi bon lui en vouloir.
Je me suis débrouillée seule en attendant le retour de notre médecin traitant. Maxence avait à l’époque beaucoup de médicaments mais aussi beaucoup de compléments alimentaires prescrits par le professeur qui le suivait. Comme cela était compliqué de faire prendre tous ces traitements à un enfant nauséeux, j’ai demandé à supprimer les compléments alimentaires le temps qu’il aille mieux. Puis je les ai réintroduits un par un. Et c’est comme cela que j’ai constaté que c’était un des compléments qui provoquait les vomissements !
Sur ce chemin, nous avons aussi rencontré des magnétiseurs et des énergéticiennes dont les interventions ont à chaque fois donné des résultats incroyables.
Ce que je veux dire en vous racontant tout cela aujourd’hui, c’est que la médecine conventionnelle peut compter dans ses rangs des professionnels peu respectueux mais que ce n’est certainement pas une raison suffisante pour oublier toutes celles et ceux qui font un travail extraordinaire. Ce que je veux dire aussi, c’est qu’une maman ne peut pas tout, un naturopathe ou un magnétiseur ne peuvent pas tout, un kinésithérapeute ni même un médecin ou un grand professeur ne peuvent pas tout mais qu’ensemble, chacun à leur niveau, ils peuvent beaucoup ! Car certes, la médecine conventionnelle permet d’ajouter des jours à la vie, et c’est essentiel. Mais tous les proches et les professionnels du soin qui entourent le malade au quotidien permettent simplement d’ajouter de la douceur et de la vie aux jours et ce n’est pas rien !
Je rêve d’un jour où, partout en France, comme ce fut le cas pour mon enfant, la médecine conventionnelle et les approches complémentaires travailleront ensemble pour le bien-être du malade.
Mais je rêve aussi d’un changement plus profond de la société toute entière. Je rêve simplement d’un monde où la santé* sera la plus grande richesse.
- https://www.actes-sud.fr/catalogue/essais/laffaire-roundup-la-lumiere-des-monsanto-papers
- Définition de la santé selon l’OMS* : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental ou social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »
- OMS : Organisation Mondiale de la Santé
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